Palais Galliera, les années 50 en nostalgie
La France n’en finit plus de regarder le passé. Cette année ce sont les années 50. A l’étroit dans le Palais Galliera, les grands noms sont convoqués pour une rétrospective propette que seules les plus de 70 ans peuvent comprendre. En un mot comme en cent, une expo pour nos charmantes grands-mamans et leurs petites-filles.
Au milieu des noms consacrés ou obligés, le bonheur de découvrir quelques modèles de Fath ; les pépites de Jean Dessès, la maîtrise des techniques par Jacques Heim et Madame Grès.
L’humour un brin potache de Paul Daunay (robe à chats) et Hubert de Givenchy (les petits pois …du potager!) que l’on devine enfant chenapan à provoquer sa gouvernante ; pied-de-nez à une société protocolaire et corsetée encore dans des convenances du début du 20ème. Les demoiselles “de belle naissance” entraient dans le monde par un bal de débutantes.
Des robes de bals, images immobiles à peine fanées d’un autre monde. Un monde qui n’est plus, qui regarde dans le miroir voilé une splendeur piquée d’impermanence, rêvant d’un éternel reflet, tentant de revivre l’éclat d’une vanité dorée, mondaine par nécessité, flamboyante par devoir.
Princesse ou pas, certaines robes sont à emprunter éternellement.
La “Palmyre” de Christian Dior, de la bel ouvrage : broderies, coupe, une ligne moderne, intemporelle.